Sujet de Nico, Robin et Arnaud

Des dons à côté de la plaque
Parfois les aides en nature se révèlent complètement en décalage par rapport aux besoins des populations, ou pire, contre-productives. Ainsi lors du Tsunami en décembre dernier les russes ont livré plusieurs tonnes de couvertures alors qu'il ne fait pas loin de 30°C en Indonésie à cette époque de l'année ! On a vu aussi dans d'autres cas des distributions de viande de porc dans des communautés musulmanes, du lait donnés à des personnes allergiques, des boîtes de sardines distribuées sans ouvre-boîte, des biscuits salés en pleine sécheresse…

Le détournement des aides
Dans les régions peu stabilisées, ce sont souvent les responsables locaux qui s'emparent de l'aide, sans toujours la redistribuer aux populations sinistrées. D'autres en profitent pour "politiser" l'aide : en Birmanie par exemple, les organisations humanitaires doivent payer des dessous-de-table pour avoir accès à certaines zones du territoire. En Indonésie on estime que plus de 30% du milliard de dollars (755 millions d'euros) qui devait être dépensé pour la reconstruction dans le pays pourrait être volé. D'autres fois le nombre de victimes est artificiellement enflé pour obtenir davantage d'aides.

Un afflux de personnes et de dons
Lors du tsunami en décembre dernier, des milliers de personnes de diverses ONG ont débarqué du jour au lendemain à Banda Aceh. Pas moins de 44 pays ont pris leurs quartiers dans la ville, avec de multiples organisations, des milliers de journalistes, etc… Tout ce personnel devant bien entendu prélever sa nourriture, eau potable dans les aides qu'ils apportaient eux-même et occuper des logements. L'aéroport de Banda Aceh n'a pas tardé à être saturé par les rotations d'avions et d'hélicoptères, les créneaux d'atterrissage étant si serrés que les cartons d'aide étaient balancés sur la piste. Les marchandises se sont ainsi accumulées à proximité de l'aéroport, pourrissant avant de pouvoir être acheminées sur place. Pharmaciens sans frontières a elle aussi dénoncé les tonnes de médicaments de toutes sortes, avec des notices écrites dans des langues inconnues du personnel médical et avec des dates de péremption trop courtes.

Plusieurs sites : Ici
Là
Et ici encore

Une confusion entre humanitaire et militaire
De plus en plus souvent les associations humanitaires utilisent les infrastructures et le matériel militaire pour remplir leur mission, et d'autre part les militaires n'hésitent plus à distribuer des vivres et à apporter leur aide à la reconstruction d'un village. Le Pentagone a d'ailleurs déclaré que la " militarisation des aides humanitaires " faisait partie d'une potentialité stratégique. Ainsi des largages de tracts ont lieu en alternance avec les largages de bombes et de nourriture, les soldats circulent dans des 4 x 4 blancs comme ceux des humanitaires… Résultat : le personnel des ONG est de plus en plus pris pour cible par les rebelles locaux, qui ne font plus la différence entre une aide désintéressée et la politique d'un pays.

L'enquête a été réalisée à partir des témoignages de plusieurs centaines d'enfants au Soudan, en Côte d'Ivoire, en République du Congo, en Haïti.
Elle montre que de très nombreux enfants, "vendent des faveurs sexuelles" à des membres des organisations humanitaires, contre de la nourriture, des téléphones portables, du savon...
Certains de ces enfants ont à peine 6 ans!

Pour Jasmine Whitbread, directrice générale pour le Royaume Uni de "Save The Children" "cette enquête met au jour les actes ignobles d'un petit nombre de personnes qui abusent sexuellement de certains des enfants les plus vulnérables au monde, ces mêmes enfants qu'ils sont censés protéger."

L'ONG "Save The Children" reconnait par ailleurs que son organisation n'échappe pas à ce scandale.

http://www.lepost.fr/article/2008/05/27/1199057_scandale-ces-enfants-en-detresse-abuses-par-des-humanitaires.html

Fausses ONG

Depuis deux décennies, le nombre des organisations non gouvernementales explose. Et dans ce foisonnement coexistent le meilleur et le pire. On y rencontre des individus avides d’argent ou défendant les intérêts particuliers d’une ethnie, des politiques soucieux de bénéficier des avantages du statut d’ONG pour mener campagne. Plusieurs organisations caritatives jouent aussi un rôle essentiel dans la diffusion du radicalisme religieux : ONG américaines aux sigles religieux explicites et ONG musulmanes servant de relais et de couverture à des réseaux terroristes se partagent aujourd’hui le continent africain.

Neuf Français au total, le président et cinq membres de l'ONG et trois journalistes venus précisément enquêter sur l'opération et l'organisation qui l'avait lancée, interpellés jeudi à Abéché, principale ville de l'est tchadien, étaient toujours en garde à vue hier.

N'Djamena accuse les Français de « trafic d'enfants ». Thèse reprise hier par le président tchadien qui a rendu visite aux 103 enfants « récupérés » la veille par ses policiers alors qu'ils allaient être embarqués par l'association dans un Boeing affrété à destination de la France.


Alors que l'« Arche de Zoé » maintient qu'on l'a « laissée faire jusqu'au bout », une enquête pénale a été ouverte à Paris contre l'ONG suspectée de s'être livrée « à une activité d'intermédiaire en vue d'une adoption sans autorisation ». Son président avait déjà été entendu en août par la police. 300 familles auraient versé jusqu'à 6 000 € pour « accueillir » un enfant. Bien moins, affirme l'ONG, sans nier un appel à contributions financières.

www.ladepeche.fr/article/2007/10/27/127008-103-enfants-et-un-scandale.html+les+scandal+ong&hl=fr&ct=clnk&cd=14&gl=fr" target="_blank" rel="nofollow">http://209.85.129.132/search?q=cache:2S7ycY5wRAQJ:www.ladepeche.fr/article/2007/10/27/127008-103-enfants-et-un-scandale.html+les+scandal+ong&hl=fr&ct=clnk&cd=14&gl=fr

Coincées entre les intérêts politiques, géopolitiques et commerciaux, la charité devient donc de plus en plus sélective. Les critères financiers sont prioritaires sur les nécessités humanitaires et les subventions se portent vers les crises médiatisées plus que sur les crises particulièrement dramatiques mais méconnues du public. Dans ces conditions, réel est le risque que le sauvetage d’une vie aujourd’hui se solde par la perte de deux demain !

Les Etats eux-mêmes manipulent souvent leurs ONG nationales qu’ils considèrent comme des outils diplomatiques, d’autant qu’ils les financent. Les fonds accordés correspondent toujours à des choix politiques : l’Europe subventionne largement les ONG intervenant à Cuba, toute relation officielle étant rendue difficile par l’embargo. Les ONG USaid ou Care Canada ont d’ailleurs choisi la collaboration officielle avec leurs gouvernements pour lesquels elles travaillent, entre autre, dans le renseignement.

Les entreprises, enfin, voient dans les ONG un outil de communication efficace et tissent avec elles des liens de sponsoring. De fait, les ONG deviennent des outils de pouvoir. A charge des ONG de s’assurer de ne pas devenir le premier prestataire à l’étranger de son sponsor !

Le gouvernement a accusé plusieurs ONG de fournir de fausses informations au Rapporteur Spécial des Nations Unies sur des cas de torture subis particulièrement par les défenseurs des droits de l’Homme.

Alors que les organisations se félicitent des observations finales et des recommandations du Comité, elles expriment leur désaccord et leur déception quant aux informations soumises par le gouvernement du Cameroun au Comité. Elles déplorent également l’attitude du gouvernement envers la société civile camerounaise, cette dernière étant accusée de fournir de fausses informations au Comité, dans le but de diffuser des informations « sensationnelles ».

www.fidh.org/spip.php%3Farticle79+ONG+accus%C3%A9e+de+diffuser+des+informations+fausses&hl=fr&ct=clnk&cd=2&gl=fr" target="_blank" rel="nofollow">http://209.85.129.132/search?q=cache:yVXXz7KzCtQJ:www.fidh.org/spip.php%3Farticle79+ONG+accus%C3%A9e+de+diffuser+des+informations+fausses&hl=fr&ct=clnk&cd=2&gl=fr

Le saviez-vous: dans un pays comme par exemple l'Afghanistan, un humanitaire peut gagner 6'000 Dollars US par mois, avec villa et nourriture à disposition, chauffeur et Toyota Landcruiser avec 4x4 permanent pour aller au marché sans risque de glisser sur une banane... alors qu'un instituteur du pays lui gagne 40 Dollars US par mois.. vous allez me dire que l'instituteur local ne boit pas de vin et que les boutteilles de vin sont hors de prix pour les humanitaires... c'est vrais vous avez vu juste... il faut capter toutes ces nuances....avant de juger.... de plus les humanitaires ne paillent pas de taxe, ce qui nous permet de dire que si l'humanitaire dépense 500$ par mois, c'est déjà qu'il ou elle prend de sacré cuites à longueur de journées... ainsi pour terminer cet fine analyse, un humanitaire peut économiser 5'500$ par mois, cela fait 75'500$ par an avec le 13 ème salaire, et donc presque 1 million de $ en un peut plus de 10 ans de travaille. C'est bien, c'est chic est ça rapporte vraiment très gros... ma fille ne serra pas dentiste plus tard, mais humanitaire..

On estime également que le gouvernement doit suivre et contrôler les exonérations accordées aux ONG. A en croire des douaniers, « les exonérations accordées aux ONG sont très souvent utilisées à d’autres fins. Il arrive qu’on les vende tout simplement à de tierces personnes qui veulent dédouaner leurs véhicules. »

Effectivement, selon différents observateurs, près de 70 % des fonds des ONG sont utilisés uniquement pour le fonctionnement des structures. Sur les 63 milliards de FCFA que les ONG prétendent injecter annuellement dans l’économie nationale, on estime que moins de 30 milliards de FCFA bénéficient réellement aux populations .

www.temoust.org/spip.php%3Farticle4513+contre+le+ong&hl=fr&ct=clnk&cd=3&gl=fr" target="_blank" rel="nofollow">http://209.85.129.132/search?q=cache:fzyfQfYCe0cJ:www.temoust.org/spip.php%3Farticle4513+contre+le+ong&hl=fr&ct=clnk&cd=3&gl=fr

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Des enfants, victimes d’abus sexuel de la part de casques bleus et de travailleurs humanitaires : le constat n’est pas nouveau, mais il est réitéré par l’ONG Save the Children. L’organisation britannique vient de publier un rapport qui détaillent la situation.

Ces cas d’abus sont recensés notamment au Soudan, en Haiti, en Côte d’Ivoire ou au Liberia, des pays en proie à la guerre et à la misère. Les enfants sont les victimes les plus exposées.

L’enquête de l’ONG, elle-même touchée par le scandale, est basée sur des témoignages de centaines d’enfants parfois âgés de 6 ans seulement. “Il y a toujours des abus sexuels sur des enfants dans des zones en crise”, constate Jasmine Whitbread, responsable de l’ONG Save the Children. Elle ajoute : “c’est le fait de personnes censées pourtant protéger ces enfants : les soldats de la paix et les travailleurs humanitaires.

L’enquête de l’ONG, elle-même touchée par le scandale, est basée sur des témoignages de centaines d’enfants parfois âgés de 6 ans seulement. “Il y a toujours des abus sexuels sur des enfants dans des zones en crise”, constate Jasmine Whitbread, responsable de l’ONG Save the Children. Elle ajoute : “c’est le fait de personnes censées pourtant protéger ces enfants : les soldats de la paix et les travailleurs humanitaires.

http://queveuxtu.com/actualites/enfants-abuses-sexuellement-par-des-travailleurs-humanitaires.html

Les scandales liés aux réfugiés

Le sujet des réfugiés dans le monde a depuis quelques mois défrayé la chronique et changé de visage au sein de l’actualité. Les acteurs principaux , dirigeants et membres des ONG, se retrouvent à l’opposé de leur devoir envers les réfugiés. Le scandale le plus récent et le plus marquant de ces dernières années est sans aucun doute celui qui a éclaté au sein du HCR en février dernier. Il concerne les abus sexuels perpétrés sur des fillettes et jeunes femmes réfugiés, à qui on échangerait de la nourritures contre des faveurs sexuelles. L’inadmissible naît dans les lieux mêmes où on essaie de le contrer. L’affaire suit son cours et une nouvelle délégation a été envoyée.

A cote de ce scandale majeur d’autres polémiques éclatent. La corruption tout d’abord. Elle n’échappe malheureusement pas au monde de l’humanitaire. Nous apprenons que dans le milieu où la mission fondamentale est de donner et de lutter contre les injustices, en vérité tout se vend et nombreux sont les « pots de vin » et les malversations financières.

Tout ceci conduit à une véritable désillusion face aux pratiques de certaines ONG. Une instance de surveillance devrait probablement être mise en place, mais la tâche est loin d’être aisée car la question est de savoir par qui faire surveiller ceux dont c’est justement la mission première.

Enfin, le dernier point touche des « bavures » policières qui bafouent, et ceci depuis des années, le droit des réfugiés. De telles bavures ne sont généralement pas à la une des médias, et il semblerait que le statut des réfugiés n’intéresse malheureusement guère les populations des pays d’accueil. Le contraire se produit même souvent avec des actes de violence et un sentiment de xénophobie latent.

http://projetscours.fsa.ulaval.ca/gie-64375/refugies/scandale.htm

C'est humain, trop humain. Après l'état de grâce pour l'humanitaire, la loi de la pesanteur finit par s'appliquer. Etre héroïque et désintéressé à plein temps toute une vie durant, ce n'est accessible qu'à quelques personnes frappées de sainteté, lesquelles n'ont abondé à aucune époque. On peut comprendre, sans l'excuser, la sclérose qui atteint certaines ONG en voie de professionnalisation. Mais le cynisme de sauveteurs achetant des services sexuels en échange d'un savon ne peut trouver la moindre excuse, encore moins si les asservis sont des enfants. Or, ces moeurs de soudards sous l'habit du secouriste ont eu lieu sous le patronage du HCR. Publique ou privée, l'aide humanitaire boite donc des deux jambes.

Dans l'appellation ONG, le «non gouvernementale» a pris l'allure d'une garantie éthique. De fait, depuis les premiers french doctors, dans une explosion planétaire d'esprit néocaritatif, des trésors de dévouement et de courage ont été dépensés pour les meilleures causes. Cela n'aurait pas été possible sans une faillite préalable des Etats et des organisations internationales. Mais le succès des ONG a ouvert une sorte de marché qui ne dit pas son nom, de territoire gris pris entre grands principes et esprit d'entreprise. Comment éviter que, inusable désillusion, charité bien ordonnée ne commence par soi-même? Le professionnalisme n'est pas un mal en soi, pour autant qu'il s'affiche comme tel et se plie aux critères de rendement opérationnel et de transparence qui sont ceux des diverses professions. Faute de quoi, l'humanitaire finira par apparaître comme un dévoiement des idéaux grâce auxquels ses fonds sont collectés.

Logiquement, les ONG devraient être soumises à une obligation de contrôle. Malheureusement, ce rôle, qui devrait revenir aux organisations internationales, ne peut leur être confié puisqu'elles ne sont pas elles-mêmes des modèles de transparence et de responsabilité.

Toute société se trouve un jour ou l'autre confrontée au vieux problème: qui contrôlera les contrôleurs? Dans l'humanitaire, la question n'a pas encore été posée. Vu le taux d'incontrôlable qui y sévit, il y a urgence à le faire...

http://projetscours.fsa.ulaval.ca/gie-64375/refugies/scandale.htm